C'est le meilleur post de ma vie !

Comme certains d'entre vous, en particulier de ma génération, vous êtes certainement sensible, voir irrités, par l'utilisation permanente et abusive des superlatifs dans les publications en ligne des plus jeunes générations. Les expressions "le meilleur XXX de ma vie", "c'est iconique", "vas a flipar"... rendent les publications illisibles car chacun tente de se persuader qu'il est le meilleur du monde en quelque chose... Epuisant...
Mais pour tenter de comprendre cette tendances, j'ai demandé à mon ami ChatGPT ce qu'il en pense. Sa réponse est intéressante et permet à un esprit un peu fermé comme le mien de comprendre certaines choses.
L’utilisation excessive des superlatifs par les jeunes sur les réseaux sociaux peut être interprétée de plusieurs façons, et il serait réducteur d’y voir uniquement un manque de fond, de connaissance ou une forme d’arrogance. Voici quelques pistes d’analyse :
1. Un effet de langage et de culture numérique
Les réseaux sociaux fonctionnent sur l’exagération et l’émotion instantanée. L’usage des superlatifs ("incroyable", "légendaire", "best", "ultime") sert souvent à capter l’attention dans un environnement où l’information est surabondante. Ce n’est pas nécessairement un manque de profondeur, mais plutôt une adaptation au format.
2. Une simplification du discours
Les jeunes, comme tout utilisateur de ces plateformes, tendent à condenser leur pensée dans des formats courts (tweets, légendes Instagram, vidéos TikTok). Cela favorise un langage plus direct et expressif, où l’émotion prime sur l’argumentation détaillée. L’usage du superlatif devient alors une façon rapide de marquer son enthousiasme ou son dégoût.
3. Un marqueur générationnel et communautaire
Certains superlatifs deviennent des codes culturels et des références générationnelles. Par exemple, des expressions comme "c’est la meilleure chose au monde" ou "c’est iconique" peuvent être utilisées de manière ironique ou humoristique, sans véritable intention d’absolu.
4. Une possible manifestation d’une vision binaire
Le manque de nuances dans le discours peut effectivement être un symptôme d’une pensée encore en construction ou d’un manque de recul critique. Si tout est "incroyable" ou "horrible", cela peut révéler une difficulté à exprimer des jugements plus nuancés.
5. Une forme d’arrogance ?
L’arrogance se caractérise par une certitude excessive en son propre jugement. Dans certains cas, l’usage systématique des superlatifs peut refléter une confiance exagérée, mais il est difficile de généraliser. Souvent, il s’agit plutôt d’une tentative de se faire entendre et d’être validé par les pairs.
En somme, l’usage excessif des superlatifs sur les réseaux sociaux est moins une preuve de lacunes intellectuelles qu’une conséquence du médium lui-même. Cela traduit un mode d’expression rapide et percutant, qui peut parfois manquer de nuances, mais qui n’est pas forcément un signe d’ignorance ou de suffisance.
Je ne suis pas rassuré pour autant, car la course au superlatif risque de faire perdre toute lisibilité au message à long terme; mais comme le long terme c'est 48h... on va essayer de vivre avec !
En revanche, c'est l'occasion de découvrir un bel exemple de biais, généré par Dall-E, avec l'image que vous voyez ci-dessus, censée représenter un groupe équilibré d'hommes et de femmes jeunes... Je vous laisse juge.