L’introduction du machinisme dans le travail administratif
Alors que l’on parle beaucoup des intelligences artificielles dites “generative”, comme le fameux ChatGPT, capables de générer des contenus (textes, audio, images…) à partir d’un apprentissage jusqu’alors inconnu basé sur des milliards de contenus; il n’est pas inintéressant de prendre un peu de recul, et de se rappeler que l’automatisation du travail dit administratif ne date pas d’aujourd’hui.
Aux débuts du siècle dernier, des professionnels, chercheurs et enseignants tels que Henri Fayol, Antoine Mas, Jean Coutrot ou encore Charles Ravisse, travaillaient sur ces sujets, et documentaient leurs recherches dans des ouvrages dont la relecture au XXIème siècle est à la fois distrayante, gentiment anachronique, mais ô combien instructive.
Pour faire le lien avec l’automatisation grandissante de tâches liées au contenu, je vous propose de relire aujourd’hui l’excellente “Introduction du machinisme dans le travail administratif”, publié par Antoine Mas, en 1949 dans le cadre de la Bibliothèque de l’école supérieure de sciences commerciales et économiques de l’université de Liège.
En presque 500 pages, on aborde les aspects technique, économique et social de la mécanographie et des autres techniques permettant de générer des statistiques, équiper les services comptables, et améliorer globalement l’organisation des services administratifs.
On y traite même déjà des sujets tels que la qualité des données, ou le retour sur investissement de ces technologies. Plus d’une centaine de pages sont consacrées aux aspects sociaux et personnels, de l’impact de ces outils sur le travail et les métiers.